lundi 25 janvier 2010

Haïti

Haïti, officiellement la République d'Haïti, est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l'île d'Hispaniola (soit 28 000 km2 environ). Sa capitale est Port-au-Prince. Haïti comptait 8,3 millions d'habitants en 2005.
Haïti devint en 1804 la première république indépendante de population majoritairement noire après la Révolution haïtienne (1791-1803) qui conduisit l'armée de Napoléon Bonaparte à abandonner l'île. Haïti est aussi le seul pays francophone indépendant des Caraïbes.
Chez les Taïnos, Ayiti signifiait « Terre des hautes montagnes »[2] ou « La montagne dans la mer »[3].
Lorsque les Français, provenant de l'île de la Tortue vers la Grande Terre, occupèrent la partie occidentale de l'île d'Hispaniola, ils francisèrent le nom en usage chez les Espagnols « Santo Domingo » en Saint-Domingue. De 1630 à 1664, ce nom resta informel jusqu'à ce que Colbert incorpore la colonie de Saint-Domingue à la Compagnie des Indes Occidentales. Le nom de Saint-Domingue sera confirmé par les traités de Ryswick (1697) et de Bâle (1795) pour désigner la partie occidentale (pars occidentalis), qui, durant cette période coloniale française, fut aussi surnommée la « perle des Antilles ».
Le 1er janvier 1804, en déclarant l'indépendance du pays, Dessalines lui redonne le nom taino d'origine, Haïti-Bohio-Quisqueya, en honneur à ce peuple amérindien.
Hispaniola est le nom donné, en français, à l'ensemble de l'îleréf. à confirmer : [3],[4].
En créole, le pays est appelé Ayiti.
Les peuples de culture Arawak, Caraïbes et Taïnos occupaient l'île avant l'arrivée des Espagnols (Christophe Colomb le 5 décembre 1492). Il la nomma Hispaniola. Leur nombre était estimé à la fin du XVe siècle à 100 000.
Les Espagnols exploitèrent l'île pour son or. Les Amérindiens refusant de travailler dans les mines furent massacrés et réduits en esclavage ; les rares personnes qui réussirent à s’échapper trouvèrent refuge dans les montagnes et furent marginalisées et fortement paupérisées. Les maladies infectieuses arrivées avec les Européens firent des ravages ; les mauvais traitements, la dénutrition et la baisse de natalité firent le reste : la population indigène fut exterminée en quelques décennies.
Les Espagnols furent alors amenés à faire venir d'Afrique des esclaves noirs déportés. Dès 1517, Charles Quint autorisa la traite des esclaves.
La partie ouest d’Hispaniola dépourvue de minerai fut vite négligée par les colons espagnols qui la laissèrent vide. Des boucaniers français s'y installèrent, malgré plusieurs expéditions militaires espagnoles. Au XVIIe siècle, sous l'autorité du cardinal de Richelieu, l'installation française s'institutionnalisa. L'île de la Tortue, au nord ouest d'Hispaniola, devient le siège de la flibuste. Ces aventuriers gagnèrent peu à peu la « Grande terre » : en 1654, ils créèrent la première ville de la future Saint-Domingue : Petit-Goave. Le premier gouverneur de la colonie fut Bertrand d’Ogeron, nommé en 1665. Sachant se faire accepter des flibustiers, il organisa la colonisation par la venue de Français qui s'engageaient à travailler trois ans avant de devenir propriétaires de terres (ils s'appelaient les « 36 mois »). Il favorisa la plantation de tabac. Ainsi, il sédentarisa une population de boucaniers et de flibustiers peu portée à accepter l’autorité royale jusqu'aux années 1660. Bertrand d’Orgeron attira aussi des colons de Martinique et de Guadeloupe.
Mais en 1670-1690 intervint la crise du tabac et un grand nombre de places furent abandonnées. Les rangs de la flibuste grossirent, les pillages, comme ceux de Vera Cruz en 1683 ou de Campêche en 1686, devinrent nombreux et Jean-Baptiste Colbert, ministre de la Marine, ramena l’ordre en prenant un grand nombre de mesures. Il transféra le gouvernement à Port-de-Paix en 1676. Il encouragea la création de plantations de l’indigo et de la canne à sucre. Le premier moulin à sucre fut créé en 1685. Enfin, il réglementa l'esclavage en préparant le Code noir (qui fut promulgué en 1685, après sa mort). L'ensemble donna l'essor économique à la colonie.
À la suite du traité de Ryswick de 1697 et à l'accession au trône d'Espagne d'un petit-fils de Louis XIV, les Espagnols renoncèrent à contester la souveraineté de la France sur le tiers occidental de l'île. La France officialisa le nom de Saint-Domingue, pour cette partie. C’est alors que vinrent de France de nombreux colons qui développèrent les plantations ou travaillèrent dans celles-ci. De 1713 à 1787, 30 000 Français vinrent grossir le nombre des colons présents dans la partie Ouest de l’île.
Les guerres éclatèrent en Europe et se prolongèrent sur les mers jusqu’aux Antilles et aux Caraïbes. En 1756, le commerce était paralysé. Un grand nombre de colons et leurs familles quittèrent Saint-Domingue pour la Louisiane, où ils s’installèrent dans des Postes établis par la France et administrés par des militaires.
Vers 1790, Saint-Domingue, était devenue la colonie française la plus riche de toute l'Amérique grâce aux profits immenses de l'industrie sucrière et de celle de l’indigo générés par le travail des esclaves. Des dizaines de milliers d'Africains avaient été amenés comme esclaves pour faire fonctionner ces industries. Leur sort était juridiquement encadré par le code noir, mais, dans les faits, ils subissaient des traitements souvent pires que ceux dudit code. Leur nombre (400 000) était dix fois plus élevé que celui des blancs.
Révolte et indépendance [modifier]

Toussaint Louverture
La Révolution française entraîna de graves bouleversements sociaux dans les petites Antilles comme à Saint-Domingue. Le plus important fut la révolte des esclaves qui aboutit en 1793 à l'abolition de l'esclavage par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, décision avalisée et généralisée à l'ensemble des colonies françaises par la Convention six mois plus tard.
Toussaint Louverture, nommé gouverneur par la France, après avoir rétabli la paix, chassé les Espagnols et les Anglais qui menaçaient la colonie, rétablit la prospérité par des mesures audacieuses. Il alla cependant trop loin en promulguant une constitution autonomiste et Napoléon Bonaparte, sous l'influence des Créoles (Français – et Espagnols – nés sur l’une des îles des Antilles, plus tard en Louisiane aussi) et des négociants, envoya une expédition de 30 000 hommes sous les ordres de son beau-frère le général Leclerc. Il avait pour mission de démettre Louverture. Mais, après quelques victoires, l'arrestation et la déportation de Toussaint Louverture, les troupes françaises commandées par Rochambeau finirent par être battues à la bataille de Vertières par Jean-Jacques Dessalines.
Au terme d'une double bataille pour la liberté et l'indépendance, remportée par d'anciens esclaves sur les troupes de Napoléon Bonaparte, l'indépendance du pays fut proclamée le 1er janvier 1804. Le nom de Haïti fut donné au pays. Haïti est le premier pays au monde issu de l'abolition de l'esclavage.
Instabilité de 1804 à 1990 [modifier]
Dessalines se fit proclamer gouverneur à vie par ses troupes. Il fit exécuter les blancs restés sur l'île et gouverna en despote. Il fut assassiné le 17 octobre 1806. Le pays se partagea alors entre le royaume d'Haïti au nord, dirigé par Henri Christophe et une république au sud, dirigée par Alexandre Pétion.
Puis le président Jean Pierre Boyer fit réunifier ces deux parties et conquit la partie est de l'île en 1822.
Le président Pétion va initier des négociations pour la reconnaissance d'Haïti en 1814. Elles durent jusqu'en 1824. Le 11 juillet 1825, le roi de France Charles X promulgue une ordonnance qui reconnaît l'indépendance du pays contre une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs).
Le 27 février 1844, malgré les attaques incessantes de la part des Haïtiens, la République dominicaine est de nouveau déclarée indépendante.
Une longue succession de coups d'État suivit le départ de Jean Pierre Boyer. Le pouvoir ne cessa d'être contesté par des factions de l'armée, les élites mulâtre et noire, et la classe marchande, maintenant composée d'un grand nombre d'étrangers (Allemands, Américains, Français et Anglais). Le pays s'appauvrit, peu de ses chefs d'État se préoccupant de son développement. Dès que le pouvoir se fragilisait, des révoltes armées se déclenchaient, entretenues par les candidats à la succession.
En 1847, Faustin Soulouque est élu président de la République mais il transforma son pays en empire d'Haïti le 25 août 1849 et devint Faustin Ier. Despote, il dut fuir suite à un soulèvement populaire en 1859.
Au début du XXe siècle, le pays est en état d'insurrection quasi-permanente qui conduit à l'invasion de l'île par les troupes du président Wilson en 1915 pour contrer l'influence de l'empire Allemand. Les États-Unis occupèrent l'île de 1915 à 1934. Après le départ des américains, l'instabilité politique (entre militaires et populistes) reprend, et ne s'achève qu'à partir de 1957 avec la dictature de la famille Duvalier jusqu'en 1986. Partisan de la lutte contre les mulâtres, il appuie son pouvoir personnel sur la délation et des partisans surnommés tontons macoutes, escadrons de la mort. La dictature des Duvalier fut responsable de nombreuses tueries et massacres d'opposants et de population civile telle que le massacre des Vêpres Jérémiennes qui eut lieu en 1964. De nombreux Haïtiens s'exilèrent, notamment aux États-Unis et au Canada. Après avoir fait face à plusieurs coups d'état, son fils est chassé par une insurrection populaire en 1986 et la démocratie s'établit peu à peu après le déchoucage des notabilités compromises avec le régime précédent.
Élection d'Aristide et coup d'État (1991-1994) [modifier]
L'ancien prêtre Jean-Bertrand Aristide remporte les élections de décembre 1990. Son mandat débute le 7 février 1991, mais un coup d'État mené par Raoul Cédras et des militaires (soutenus par la bourgeoisie d'affaires et par les États-Unis[5] le renverse dès le mois de septembre. Aristide s'exile aux États-Unis. Pendant trois ans les milices (elles aussi soutenues par les États-Unis[6]) « nettoient » la population en intimidant et en assassinant les leaders syndicaux et responsables locaux qui avaient constitué la base de la résistance aux Duvalier et l'appui à l'élection d'Aristide. La plus importante de ces forces paramilitaires, le FRAPH, avait été fondé par le pion local de la CIA[7], Emmanuel Constant.
Retour d'Aristide au pouvoir (1994-1995) [modifier]
En 1994, Aristide est rétabli au pouvoir par l'administration de Bill Clinton, lors de l'opération "Rétablir la démocratie"[8] {{à la condition qu'il renonçât à récupérer les années perdues lors de l'intermède militaire et qu'il se pliât à un programme néolibéral[9], surnommé "plan de la mort" par les haïtiens[10]. Il s'agissait en fait du programme de son opposant lors des dernières élections, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, Marc Bazin[11].
Premier mandat de Préval (1995-2000) [modifier]
Aristide quitte la présidence en 1995 et René Préval lui succède. Malgré son appartenance à Lavalas, le parti d'Aristide, il n'est soutenu que du bout des lèvres par l'ancien président. Il applique immédiatement le plan américain[12], ce qui provoque un véritable tollé dans l'île.
Second mandat d'Aristide et nouveau coup d'État (2000-2004) [modifier]

Mission intérimaire de l'ONU en 2004
Aristide est réélu en 2000 avec une abstention estimée à 90% par l'ONU[13]. Il oriente sa politique vers la classe dirigeante, même s'il tente quelques timides réformes.[14] Il durcit également son pouvoir, qui devient de plus en plus autoritaire, notamment en créant les "chimères", une milice qui terrorise la population et pratique, comme ses prédécesseurs, ce que ses opposants appelle un terrorisme d'état[15]. Après plusieurs mois de manifestations populaires et de pressions exercées par la communauté internationale, plus particulièrement par la France et les États-Unis, Aristide est obligé, le 29 février 2004, de quitter le pays par un commando des forces spéciales des États-Unis[16]. Boniface Alexandre, président de la Cour de cassation, assure ensuite le pouvoir par intérim.
Second mandat de Préval (depuis 2006) [modifier]
En février 2006, suite à des élections marquées par des incertitudes sur le décompte des bulletins de vote, et grâce à l'appui de manifestations populaires, René Préval est élu.
Séisme de 2010 [modifier]
Article détaillé : Tremblement de terre d'Haïti de 2010.
Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7,0 frappe l'ouest d'Haïti et notamment sa capitale : Port-au-Prince. Il est suivi de plus d'une centaine de répliques. Il s'agit du séisme le plus important et le plus meurtrier de l'histoire d'Haïti, allant jusqu'à désorganiser totalement le fonctionnement de l'État, à l'image de l'effondrement de plusieurs bâtiments publics comme le palais présidentiel qui entraîna la mort de plusieurs membres du gouvernement (les ministres de la Justice, de l'Économie et du Tourisme), et dont seuls le président Préval et son premier ministre Jean-Max Bellerive réchappèrent de peu. De plus, des milliers de détenus alors incarcérés à la prison de Port-au-Prince se sont échappés, suite à l'éffondrement de celle-ci, fragilisant encore plus une situation sécuritaire déjà précaire.
La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) fut également dévastée par l'écroulement de son quartier général à Port-au-Prince : plus de 150 casques bleus dont le chef de mission Hédi Annabi et son adjoint sont morts ou portés disparus. Selon la Direction de la protection civile haïtienne, le bilan du 20 janvier 2010 s'élevait à 150 000 morts, 250 000 blessés et 1 000 000 de sans-abri. Mais le général Ken Keen, qui dirige la force spéciale américaine en Haïti, a évoqué celui de 150 000 à 200 000 morts comme « hypothèse de travail ». Barack Obama parle « de la plus grande catastrophe humanitaire qu'aient eu à gérer les États-Unis d'Amérique ». Les États-Unis y ont dépêché sur place 16 000 militaires.
Étant donné qu'il sera impossible de déblayer tous les gravats à courte échéance, les autorités haïtiennes envisagent de reconstruire plusieurs quartiers de Port-au-Prince aux alentours de la capitale haïtienne.
Le 20 janvier 2010, à 6 heures (heure locale), une réplique de magnitude 6,1 sur l'échelle de Richter, ressentie à 60 km à l'ouest de la capitale en ruine, frappe à nouveau le pays.
Le 22 janvier un effort « mondial » (mobilisant notamment le Canada, les États-Unis, la France…) est consenti afin de recueillir plus d'un milliard de dollars dans un fonds d'aide.
and 80 % des Haïtiens vivent en dessous du seuil de pauvreté et 54 % dans la pauvreté la plus abjecte. À cause de la déforestation accélérée, Haïti reste un pays vulnérable aux catastrophes naturelles. En 2008, quatre cyclones ont ravagé le pays et causé d’énormes dégâts matériels aux infrastructures routières et au secteur agricole. En octobre 2008, le congrès américain a voté la loi HOPE II (Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement : « opportunité hémisphérique à travers un partenariat d’encouragement »), pour permettre aux produits manufacturiers, particulièrement le textile d’avoir accès sans tarif douanier au marché américain. Les transferts d’argent de la diaspora demeurent une importance source de devise, représentant un quart du produit intérieur brut et deux fois la valeur des exportations. Haïti souffre d’une inflation élevée et d’un manque d’investissement à cause de l’insécurité, des infrastructures limitées et d'un déficit commercial important. Le gouvernement dépend de l’aide internationale pour financer en partie le budget. Plus d'un Haïtien sur quatre est sous-alimenté, soit 1,9 million de personnes, selon un rapport du conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA) haïtien. Le taux de chômage atteint plus de 65 % de la population active. L’agriculture emploie plus de deux tiers de la population en âge de travailler. Ce sont des fermes de subsistance, de dimensions restreintes, où le café, le cacao, le sisal, le coton, les mangues constituent les principales exportations. L’explosion démographique et le manque de compétitivité par rapport aux produits importés ont affaibli considérablement ce secteur, dont la production se trouve de plus en plus destinée au marché intérieur avec des produits tels le maïs, le riz, les fruits.
La capitale, Port-au-Prince, concentre les activités industrielles. Les principales productions sont les composants électroniques, le textile et les balles de baseball. Les programmes sociaux établis par le gouvernement sont limités, en dépit d’une nette augmentation en 2009. Certaines agences offrent des pensions de retraite et des allocations pour les accidents du travail. L'accès aux emprunts est faible, 2 % du crédit du système bancaire finance le secteur agricole et le développement rural.
Dette [modifier]
Le 17 avril 1825, le roi de France Charles X concède « l’indépendance pleine et entière » à l’ex-colonie d´esclaves française moyennant une somme de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs), ce qui est l´origine de l´endettement du pays.
Dans les années 1880, les finances publiques sont dans extrême désordre vu l'instabilité politique persistante. Le revenu est évalué à 21,5 millions de francs et les dépenses au double de cette somme. La dette publique s'élève alors à 12 millions de piastres forte (1 piastre valant 5 francs) dont 308 000 piastres pour le solde de la dette française (1 540 000 francs)[18].
Le 7 avril 2003, le président Jean-Bertrand Aristide a réclamé officiellement à la France près de 21,7 milliards de dollars en « restitution et réparation » de la dette.
Parallèlement une dette extérieure totale de 1,2 milliard de dollars « s’est construite sur la dette de l’indépendance », notamment sous « la dictature des Duvalier entre 1957 et 1986, (qui) a ravagé et fortement endetté le pays », indique encore le CADTM[19]. Cette association estime que le régime des Duvallier est responsable à lui seul de 550 millions de dollars de la dette extérieure du pays.
Le 24 décembre 2003, le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde a réclamé l’annulation de la dette qualifiée d'« illégitime et odieuse » de Haïti, à la veille du bicentenaire de l’indépendance de la République caraïbe.
Sans nier une dette de la France à l'égard de leur pays, l'opposition et les intellectuels de la diaspora refusent de s'associer à une demande émanant d'un régime aussi corrompu et peu démocratique que celui du président Aristide[20].
En 2009, suite à l'Initiative pays pauvres très endettés, 1,2 milliard de dollars de dette ont été annulés par la Banque mondiale et le FMI[21]. Début 2010, la dette extérieure est évalué par Oxfam international à 890 millions de dollars soit 630 millions d'euros[22].
Éducation [modifier]
Article détaillé : Système éducatif d'Haïti.
Langues [modifier]
Langues officielles [modifier]
Haïti possède deux langues officielles :
– le français, depuis l'Acte de l'Indépendance de la République d'Haïti en 1804 (le texte est rédigé dans cette langue). Les Haïtiens ont conservé de facto la langue des colonisateurs qu'ils ont chassés ;
– le créole haïtien, langue locale à base lexicale française parlée par tous les Haïtiens. Elle est devenue la seconde langue officielle d'Haïti en 1961.
Haïti et la Francophonie [modifier]
Haïti fait partie de la Francophonie et en est membre depuis le début de la création de l'organisation internationale de la communauté de langue française.
Sur le plan international, l'entrée d'Haïti à l'Union panaméricaine, l'actuelle OEA (Organisation des États américains), a permis au français de devenir l'une des langues officielles de travail de cet organisme ; et lors de la fameuse conférence de Bretton Woods, où l'utilisation du français comme langue de travail à l'Organisation des Nations unies naissante ne fut décidée que par une voix de majorité, Haïti avait voté en faveur de cette décision[23].
Haïti fut membre fondateur de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), lors de la création de celle-ci le 20 mars 1970.
Dans chaque chef-lieu de département, il existe une Alliance française. Dans la plupart des cas, les locaux sont offerts par la municipalité et des bénévoles haïtiens collaborent au rayonnement culturel de l'Alliance.
Autres langues et diaspora [modifier]
En raison de la diaspora haïtienne installée dans la République dominicaine et aux États-Unis (notamment à Miami et à New York), un certain nombre d'Haïtiens parlent également l'espagnol ou l'anglais.Une autre partie de cette diaspora s'est dirigée vers les pays ou régions francophones comme la France (tant en métropole qu'en Martinique, Guadeloupe ou Guyane française), le Québec (notamment à Montréal), la Belgique et la Suisse.

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